« Garder le cap malgré le covid ! » Focus sur L’association d’insertion Bressane Ainter’Job qui accompagne les personnes fragiles vers l’emploi
A deux pas de la gare de Bourg-en-Bresse, Pascaline Bargel (A gauche, Directrice d’Ainter’job) et Pascale Peyrot (à droite, chargée d’accompagnement) vous accueillent et vous conseillent.
Ainter’job, c’est un « GPS à l’emploi » comme le définit sa Directrice Pascaline Bargel. Depuis 1985, l’association guide, oriente, accompagne les personnes à lever leurs freins et à se réinsérer sur le marché du travail. La structure ne se substitue pas aux personnes accompagnées, le but étant de rendre les publics en insertion autonomes et proactifs dans leurs démarches, de développer chez eux la notion de « bon sens ».
L’association est aujourd’hui composée de 3 salariés permanents pour accompagner les publics. Le cœur de métier d’Ainter’Job consiste à mettre en lien les personnes en insertion avec des entreprises locales, principalement dans le domaine des Services à la Personne (activités de ménage, préparation de repas, garde d’enfants), avec de nombreuses interventions chez les particuliers. Témoignage.
Quel est la typologie de vos publics ?
P.P : « L’an dernier, 61 personnes en insertion ont rejoint Ainter’Job, via des contrats d’insertion de 2 ans (longue durée) pour la grande majorité. Le point commun entre ces publics est qu’ils sont tous éloignés de l’emploi, tous âges confondus. A noter que 26% de nos publics ont plus de 50 ans. Nous voyons même de plus en plus de personnes de + de 60 ans se présenter dans nos bureaux, à la recherche d’un emploi. Nous accompagnons également des personnes en situation de handicap.
Quels sont vos critères de recrutement des personnes en insertion ?
P.P : « Il faut avant tout qu’ils soient considérés comme D.E.L.D (demandeurs d’emploi de longue durée). Nous les recevons et identifions les freins qui pourraient les empêcher de mener à bien leur mission avant de les positionner, puis ensemble, nous cherchons à trouver des solutions. Ces freins peuvent concerner la santé, la mobilité, le manque d’expérience professionnelle, une maitrise de la langue française insuffisante, la garde d’enfants, … ».
Quel est votre ressenti du métier de chargée d’accompagnement ?
P.P : « Avant, j’étais comptable. J’ai décidé de me réorienter car je cherchais un poste avec une forte dose de relation humaine… et je constate aujourd’hui que c’est la plus belle chose dans ce métier ! Avec le COVID, nous avons pu constater que ce lien était encore plus vital, qu’il fallait être dans une posture d’écoute constante, car l’accompagnement comprend l’aspect psychologique. Ce métier est beau car on a le temps de prendre en compte les gens. On est là pour les aider à grandir et ils nous le rendent ! Nous faisons tout pour accompagner ces personnes et pour les remettre dans une démarche de reprise de confiance en eux, de goût au travail ».
Quelles sont les futures actions d’Ainter’job sur le territoire ?
PP: « Avec les partenaires en externe, c’est pour le moment assez compliqué de se projeter vis à vis du Covid. Cependant, à l’égard de nos publics, nous souhaitons organiser des ateliers CV ludiques. L’objectif serait de mettre les salariés en insertion dans une posture de collaboration en leur permettant d’analyser les CV de leurs camarades, tout en émettant une critique constructive. Nous pensons aussi organiser des ateliers liés aux exigences métiers, sur les normes d’hygiène… par exemple faire un focus sur la bonne utilisation des produits d’entretien.
PB : Nous prévoyons aussi de poursuivre nos actions avec LUSIE01 : la mise en lien avec les autres structures d’insertion est primordiale car cela nous permet d’échanger sur les bonnes pratiques et astuces du métier. Certains salariés ont aussi des projets de formation : travailler dans Le secteur de la petite enfance, les Services à la Personne, la restauration, de la propreté … là encore LUSIE01 peut nous accompagner par la mise en place de formations à destination de nos publics, couplé d’un accompagnement mobilité, principal frein d’accès à l’emploi.
Avez-vous en tête quelques belles réussites de parcours de salariés en insertion ?
P.B : « Il y en a plusieurs. Un salarié RQTH, après avoir travaillé 2 ans chez Ainter’Job, a été embauché comme responsable technique dans un établissement scolaire. C’est une personne pour laquelle nous avions décelé un fort potentiel mais qui avait été diminuée physiquement. J’ai aussi en tête une salariée qui a passé son diplôme d’aide-soignante pendant son parcours chez Ainter’job. Elle a désormais 3 ans d’expérience dans ce domaine et je viens d’apprendre qu’elle intègre aujourd’hui une formation pour devenir infirmière ».
Le mot de la fin :
P.B « La passion de notre métier et le soutien du conseil d’Administration d’Ainter’Job, donne à mon équipe et moi-même, la force d’affronter les vents contraires et de maintenir le Cap face au contexte sanitaire actuel. Notre état d’esprit optimiste reste donc intact ! ».
Vous êtes demandeur d’emploi longue durée, n’hésitez pas à contacter Ainter’Job ou à passer les voir !
Vous êtes une entreprise, une collectivité, une association, un particulier et vous avez besoin de main d’œuvre ? Contactez Ainter’job
Ainter’Job
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